Des démarcheurs proposent de racheter des crédits contre des taux défiant toute concurrence. Attention, il peut s’agir d’une escroquerie. Quelques précautions pour ne pas tomber dans le piège
Un démarcheur se présente à votre domicile, au téléphone ou via les réseaux sociaux sur Internet, comme un courtier spécialisé en rachat de prêts. Il vous promet de faire baisser le coût de votre ou de tous vos crédits. Il suffit selon lui de souscrire un nouveau crédit à un taux très intéressant afin de racheter les anciens prêts. Vous rembourserez seulement le nouveau.
Méfiance, il peut s’agir d’un escroc qui a récupéré vos coordonnées et des informations sur vous en pillant des bases de données d’entreprises (des poseurs de panneaux solaires, de chaudières, de pompes à chaleur…) ou par voie de phishing (il s’est fait passer pour un tiers de confiance avec qui vous êtes en rapport via Internet et vous a extorqué des renseignements personnels).
Il souscrit à votre place ou vous fait directement souscrire un deuxième crédit. Les sommes de ce prêt sont versées sur votre compte mais l’escroc vous demande de les reverser sur un autre compte afin soit disant de rembourser le premier crédit. En fait, il empoche l’argent et disparaît dans la nature. Résultat vous vous retrouvez à payer deux crédits au lieu d’un : le ou les anciens et le nouveau censé racheter le ou les anciens prêts.
Les bons réflexes
Pour éviter ce genre de mésaventure, tout d’abord méfiez-vous des taux (TAEG) anormalement bas, des délais de remboursement très longs, d’un accès au crédit sans conditions de ressources, sans garanties demandées, des frais de dossier et (ou) d’assurance à payer rapidement et à envoyer via un service de transfert d’argent international pour pouvoir supposément débloquer le crédit…
Vous prendrez également soin de vérifier sur le site de l’Orias.fr, le registre officiel des intermédiaires en assurance, banque et finance, si la société qui vous sollicite y est bien recensée. Tous les courtiers en rachat de crédit doivent avoir le statut d’intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement (IOBS) et y être inscrits.
Par mesure de précaution, consultez la liste noire de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le gendarme des banques et des assurances. Elle répertorie les sociétés douteuses. Attention, elle est régulièrement mise à jour mais les escrocs ont souvent un temps d’avance, changent de nom de société et de site, ils peuvent donc ne pas encore y figurer.
Dénoncez toute arnaque ou tentative d’arnaque sur le site du ministère de l’Intérieur : Internet-signalement.gouv.fr ou au 0 805 805 817 (appel gratuit) ou encore auprès des services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) : Signal.conso.gouv.fr ou au 39 39 (tapez 4, appel gratuit).