Bruno Le Maire a annoncé, ce mercredi matin sur RTL, une extension à 210 villes du prêt à taux zéro. Son montant maximal sera aussi revalorisé. Le ministre de l’Economie espère relancer la production de crédits immobiliers.
Plus de ménages et davantage de villes. Le prêt à taux zéro (PTZ) sera augmenté et étendu en 2024, a annoncé le ministre de l’Economie Bruno Le Maire ce mercredi matin sur RTL.
Dans le détail, le montant maximal de ce prêt sans intérêt « passera de 80.000 à 100.000 euros », a fait savoir le ministre. La part qu’il pourra représenter par rapport à un autre crédit souscrit auprès de la banque passera, elle, « de 40 % à 50 % pour les ménages modestes ».
Six millions de personnes supplémentaires
« Les classes moyennes seront éligibles », a souligné le ministre. « Vous gagnez entre 2.500 et 4.500 euros aujourd’hui vous n’avez pas le droit au prêt à taux zéro , demain vous y aurez le droit », a assuré Bruno Le Maire. Près de six millions de personnes supplémentaires seraient concernées.
Enfin, le PTZ « concernera 210 villes de plus ». Seules les villes où les difficultés pour se loger sont les plus fortes faisaient jusqu’ici partie du dispositif. Bordeaux, Auxerre, Besançon, Le Mans ou Bidart devraient désormais être concernées. Avec ces mesures, l’exécutif espère relancer la production de crédits immobiliers .
850 millions d’euros d’effort
Cela représentera un effort pour l’Etat de 850 millions d’euros. « C’est la preuve qu’on a voulu prendre le problème à bras-le-corps » a remarqué Bruno Le Maire. Il a par ailleurs demandé aux banques de « se mobiliser » et de consentir aux ménages un prêt sans intérêt d’un montant équivalent à celui de l’Etat.
Ce dispositif devait être supprimé à partir du 1er janvier prochain, a rappelé Bruno Le Maire. Il sera finalement prolongé pour l’année 2024 « parce qu’il y a un effondrement du crédit immobilier ». « Nous voulons que le plus grand nombre possible de ménages ait accès à un crédit immobilier alors que cela devient extraordinairement difficile avec l’augmentation des taux », a justifié le ministre.
Pour 40 % des Français qui pouvaient acheter au mois de mars, cela est désormais impossible. « Il y avait 20 milliards d’euros de crédits mensuels, on est tombé à 10 milliards », a observé Bruno Le Maire.
Bruno Le Maire a par ailleurs demandé aux banques de « se mobiliser » et de consentir aux ménages un prêt sans intérêt d’un montant équivalent à celui de l’Etat. Selon lui, le Crédit agricole a déjà répondu favorablement à cette demande. Le ministre veut aussi « continuer à travailler avec le gouverneur de la Banque de France à la simplification des règles d’octroi du crédit ».