Le premier semestre 2018 s’annonce plutôt calme concernant les taux des prêts immobiliers. Les banques, qui ont des objectifs ambitieux pour 2018, n’ont réellement pas intérêt à augmenter leurs taux. Explications.
Qui aurait pu croire qu’un record de transaction aurait été établi une année d’élection présidentielle, période systématiquement calme ? Pas grand monde. Et pourtant, c’est bien ce qui est arrivé ; près d’un million de transaction devrait être réalisées pour 2017.
Les taux d’intérêt, qui se sont avérées bien moins élevés de prévu, expliquent en grande partie ce résultat.
Après en plus bas historique à 1,31% sur 20 ans en novembre 2016, la moyenne toute durées confondues a connu un petit sursaut pour atteindre une légère hausse à 1,57% en aout dernier, selon crédit logement.
Depuis, les taux n’augmentent plus et diminuent même pour atteindre 1,51% sur 20 ans en décembre dernier. Un niveau supérieur au 1,38 % enregistré un an plus tôt mais largement supérieur aux 2,2% affiché en 2015 et 2016.
Au début de l’année dernière, les courtiers étaient en plein rush. Craignant une remontée des taux, les Français s’était précipité vers leur banquier pour souscrire ou renégocier un crédit immobilier. Une hausse qui n’a finalement pas eu lieu. Un an plus tard, ce devrait être le calme plat, en croire les professionnels. Pour la plupart d’entre eux, les taux ne remonteront pas. En aucun cas aussi brutalement que ne pourrait le croire les potentiels emprunteurs.
Les banques cherchent à rester attractives pour commencer cette année dans les meilleures conditions, dans un contexte qui sera sans doute moins favorable qu’en 2017. On peut supposer notamment qu’il sera difficile de battre voir de s’approcher du record des ventes de l’année dernière. Les banques n’ont pas intérêt à bloquer le marché en remontant fortement les taux. L’immobilier est leur seul produit d’appel pour capter les nouveaux clients. En outre, leurs marges restent confortables.